Mon environnement python en 2022
Posté le 28/01/2022 dans Python
Pour cette nouvelle année 2022, on va voir ensemble les quelques librairies plutôt cools pour se faire un environnement de dev sympa et efficace en python ! On teste avec python 3.9 car il y a encore des soucis de compatibilité pour certaines librairies avec python 3.10.
Versions de python
Pour gérer les différentes versions de python sur ta machine, il est plutôt pratique d'utiliser pyenv. Pour les devs JS, c'est un équivalent à nvm et à n mais pour python.
Pour l'installer et l'utiliser rien de plus simple :
sudo apt-get install aria2 build-essential curl git libbz2-dev libffi-dev liblzma-dev \
libncurses5-dev libncursesw5-dev libreadline-dev libsqlite3-dev libssl-dev llvm make tk-dev wget xz-utils zlib1g-dev
curl -L https://github.com/pyenv/pyenv-installer/raw/master/bin/pyenv-installer | bash
export PYENV_ROOT="$HOME/.pyenv"
export PATH="$PYENV_ROOT/bin:$PATH"
eval "$(pyenv init -)"
pyenv install 3.9.10
Après, si tu n'as pas besoin de gérer plein de versions différentes régulièrement, tu peux te cantonner à utiliser les packages de ta distro.
Environnement virtuel et packaging
Pour ma part, fini les virtualenv, virtualenvwrapper et setup.py, et place à poetry et au fichier pyproject.toml !
La communauté python peine depuis un moment à avoir de bons outils pour gérer le packaging des applications et poetry vient apporter une solution à tout ça. Certains diront que sa non-compatibilité avec les fichiers setup.py est le mal absolu car non-standard, ce qui n'est pas complètement faux ... Mais cet outil est tellement pratique que j'en ai fait fi.
On l'installe et on initie un nouveau projet avec un venv encapsulé automatiquement :
curl -sSL https://raw.githubusercontent.com/python-poetry/poetry/master/get-poetry.py | python -
poetry new --src myapp
cd myapp
poetry add black isort
echo 'print("Hello World!")' > src/main.py
poetry run python src/main.py
poetry build
poetry publish
Ici on a ajouté les librairies black et isort dans les dépendances du projet et on a exécuté notre script python "Hello World!". Ensuite, on a buildé un sdist et un wheel qu'on a déployé sur PyPI.
Et voici aperçu du fameux fichier pyproject.toml généré :
[tool.poetry]
name = "myapp"
version = "0.1.0"
description = ""
authors = ["mobo"]
[tool.poetry.dependencies]
python = "^3.9"
black = "^21.12b0"
isort = "^5.10.1"
[tool.poetry.dev-dependencies]
pytest = "^5.2"
[build-system]
requires = ["poetry-core>=1.0.0"]
build-backend = "poetry.core.masonry.api"
Quel gain de temps énorme !
Formattage du code
Black domine désormais de très loin tous les linters et autres formatteurs de code python. Plus besoin de cumuler et de configurer une tonne d'outils comme pep8, flake8, pylint, pyflakes, pychecker. On dégage tout ça et on utilise que black. Il va se charger de formatter correctement ton code, point barre. C'est l'équivalent du gofmt de golang.
Est-ce que le rendu est parfait ? Non. Est-ce qu'il est suffisamment bon pour qu'on arrête de se poser la question de comment formater notre code ? Oui, mille fois oui.
On l'installe et on l'exécute sur notre projet et c'est tout. Pour automatiser tout ça, tu peux même le mettre sur un git hook, au commit par exemple.
poetry add black
poetry run black src/
Si tu es quelqu'un de tatillon qui aime avoir ses importations bien ordonnées, tu peux utiliser isort. Comme pour black, tu l'installes et tu le lances sur ton projet et c'est réglé :
poetry add isort
poetry run isort src/
Typage statique
Suite au succès de typescript pour le typage statique de javascript, une sorte d'équivalent a vu le jour pour python sous la forme d'une librairie optionnelle appelée mypy. Cette librarie permet d'annoter notre code pour expliciter les types de nos arguments, fonctions, classes, etc ...
Tu peux écrire ce script par exemple :
def hello(name: str, age: int) -> str:
return f"Hello {name}, you are {age} years old."
print(hello("Jean", 18))
Et tu verifies le typage à l'aide de la commande suivante :
poetry add mypy
poetry run mypy src/
Tests unitaires
Rien de neuf sous le soleil, on utilise toujours pytest qui est installé par defaut avec poetry :
poetry run pytest
Il est même possible d'utiliser tox avec poetry pour exécuter les tests sous plusieurs environnements avec un tox.ini ressemblant à ça :
[tox]
isolated_build = true
envlist = py27, py36
[testenv]
whitelist_externals = poetry
commands =
poetry install -v
poetry run pytest tests/
Développement web
Rien de révolutionnaire ici non plus. Dans 80% des cas, pour les applications moyennes et complexes, django-rest-framework couplé au framework front-end de ton choix fera le café.
Pour les 20% de cas d'applications très simples, je reste sur le framework bottle et l'orm peewee, qui ne m'ont jamais fait défaut.
Je trouve que le combo flask + sqlalchemy est une espèce d'entre-deux qui ne correspond à aucun de mes cas d'usage.
Bon dev à tous !